Suite au drame du 15 avril 2019, un formidable chantier de restauration s’est mis en action autour de Notre-Dame de Paris. En parallèle à ce chantier et en interaction très forte avec lui, s’est développé un chantier scientifique, coordonné par le CNRS et le Ministère de la culture. Les recherches interdisciplinaires portées par ce chantier scientifique ne se sont pas limitées à des problématiques liées à la restauration de l’édifice (altération et nettoyage des matériaux, calculs de structure, modélisation de l’évolution de l’acoustique, …). De nouvelles études archéologiques et archéométriques ont été rendues possibles par la présence des échafaudages au sein de la cathédrale, rendant accessibles des endroits inexplorés jusqu’alors. En synergie avec les études archéologiques, des matériaux ont pu être prélevés et analysés et ont permis des éclairages et de nouvelles réflexions sur la datation, l’approvisionnement du chantier et la provenance, les gestes techniques de production et, enfin, les pratiques constructives. Ainsi, fort des méthodologies analytiques existantes ou développées spécifiquement pour Notre-Dame (avec la particularité d’avoir affaire à des matériaux plus ou moins altérés par le feu), ces travaux portant de manière croisée sur les différents matériaux de la cathédrale (bois, pierre, métaux, …) ont permis d’écrire quelques nouvelles pages d’histoire des techniques qui seront présentées dans cet exposé.